6h59 :

Cassandre : (Hmm... Il est encore tôt... Dodo...)

 

7h23 :

Cassandre : (Bon, quand 'faut y aller, 'faut y aller. Tiens, Sam' est déjà levé. Je suis restée au lit si tard que ça ?)

 

7h31 :

Samuel : Rhaaa, mais c'est de la camelote ces toilettes ! Comment on est censé réparer quelque chose d'aussi vieux et rouillé que ça ?

Cassandre : Sam ? Tout va comme tu veux ?

 

7h37 :

Samuel : Oui, enfin non. C'est juste que j'essayais d'arranger un peu les toilettes, mais je crois que c'est peine perdue. Ce model doit dater de l'antiquité, et à tout les coups l'eau courante ne fonctionne même plus. Et puis, moi et la plomberie...

Cassandre : C'est toujours bien d'essayer. Il y a un bouquin de mécanique dans la bibliothèque, peut-être qu'il y a quelque chose qui pourrait nous aider. 'Faudrait que j'y jette un coup d'oeil...

 

7h45 :

Samuel : Ne t'embête pas, je vais m'en occuper. Toi, tu as bien plus important à faire : tu dois te reposer. C'est dingue ce que ça pousse vite là-dedans. C'est prévu pour quand ?

Cassandre : Si tout se passe bien, cette nuit.

Samuel : Déjà ?

Cassandre : Eh oui, demain tu seras papa !

 

7h54 :

Cassandre : Bon, c'est pas tout çan je vais me changer.

Samuel : D'accord, je m'occupe du feu.

Cassandre : Tu ne t'habilles pas ?

Samuel : Non, la flemme...

 

8h05 :

Samuel : Qu'est-ce que tu cuit ?

Cassandre : Un hareng saur.

Samuel : Jamais goûté.

Cassandre : Moi non plus. Et toi ?

Samuel : Comme d'hab', un poisson rouge.

 

8h33 :

Samuel : Alors, c'est comment ?

Cassandre : Mouais, bof. C'est plus nourrissant, c'est pas mauvais, c'est juste la texture... Tu veux goûter ?

Samuel : Non merci, j'ai suffisament à faire avec le mien. Tu comptes faire quoi aujourd'hui ?

 

8h56 :

Cassandre : Je pensais jardiner un peu ce matin, comme tu as déjà fait hier et que...

Samuel : Hors de question, tant que tu es enceinte, c'est moi qui m'en charge.

Cassandre : T'exagères pas un peu ? Je te l'ai déjà dit, je suis juste enceinte, pas...

Samuel : ... handicapée, je sais. Seulement, on n'a aucun moyen de contacter un médecin et s'il y a des complications, on devra faire avec. C'est très sérieux, Cassy. Je ne veux pas te perdre.

Cassandre : Bien. Bon bah puisque tu le prends comme ça, je vais peindre, je suppose que n'y vois pas d'incovénient ? A moins que ce soit dangereux aussi, de rester debout trop longtemps ?

 

 

9h02 :

Samuel : (Je crois que je l'ai vexée. J'ai peut-être été trop autoritaire, ou je sais pas quoi. En plus, je sais très bien qu'elle n'aime pas qu'on lui dise quoi faire...)

 

9h29 :

Samuel : (Eh puis tant pis, c'est moi qui ai raison, non ? Désherber quand on est aussi proche de l'accouchement, quelle idée...)

 

9h47 :

Cassandre : (C'est dingue, je peins encore plus mal que d'habitude ! Et pourtant, je peux vous dire que c'est difficile de faire pire que moi. J'aurais été bien plus efficace au jardin... Mais bon, on a déjà suffisament de soucis comme ça, je ne voudrais pas non plus embêter Sam' avec ce genre de caprices. Quoi que là, c'était plutôt lui qui faisait un caprice.)

 

10h02 :

Cassandre : (C'était pas vraiment une querelle, ni une dispute. On a juste eu un léger... désaccord. Mais j'ai pas l'habitude, normalement on se comprend, tous les deux, on fait les choses ensembles, d'un commun accord... On est en symbiose... J'espère que ça va s'arranger. L'un de nous devrait-il s'excuser ? Ce n'est pas moi qui est en tort, mais si je dois attendre qu'il fasse le premier pas, ça risque de prendre un certain temps...)

 

11h38 :

Samuel : Mince alors, qu'est-ce que c'est que ça ? CASSY ?! Tu veux bien venir jeter un coup d'oeil, s'il te plaît ?

 

11h49 :

Cassandre : Qu'est-ce qu'il se passe, un problème ?

Samuel : Je sais pas trop... Viens plutôt voir cet arbre.

 

11h56 :

Cassandre : Ah oui, effectivement... Y'a quelque chose qui ne va pas, là. On dirait que la plante s'est dédoublée. Une jeune pousse et un pommier mûr, comme... fusionnés. Extraordinaire.

Samuel : Tu as une idée de ce que ça peut être ?

 

12h01 :

Cassandre : Ca me dit quelque chose. D'après le stade d'évolution des autres plantes, ce pommier devrait faire à peu près cette taille... La taille de ses branches basses, quoi. J'ai déjà vu ça une fois, chez mes grands-parents. Ils disaient que ça venait d'un parasite, le Mycelium.

Samuel : C'est grave ? On peut s'en débarasser ?

Cassandre : Généralement ça part tout seul au bout de quelques jours. Et... je suis pas sûre de moi, mais je crois qu'à cause de ça, certaines plantes ne donnaient pas de fruits.

Samuel : Et merde. Heureusement que les autres plantes ne sont pas touchées.

 

12h10 :

Cassandre : Tu te trompes, ce plant de tomate est aussi atteint.

Samuel : Tu veux dire que c'est contagieux ?

Cassandre : Je ne saurais pas te dire, mais dans tous les cas on n'y peut rien...

 

12h51 :

Cassandre : Bon, puisque je suis là, je vais te donner un coup de main.

Samuel : Je le sentais venir... Bon, d'accord, mais tu me laisses désherber.

Cassandre : Pas de problème !

 

13h20 :

Cassandre : Maintenant qu'on a fini, qu'est-ce que tu dirais de continuer notre partie de pêche ? On était à égalité, onze à onze si j'en crois mes souvenirs.

Samuel : C'est ça. Mais tu es sûre que... ?

Cassandre : Oh, arrête un peu avec ça, puisque je te dis que je le sens bien !

 

13h33 :

Cassandre : Aïe !

Samuel : Chérie, ça va ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

 

13h34 :

Cassandre : Trois fois rien, j'ai voulu lancer la ligne et je... je crois que j'ai eu comme un vertige, enfin bref, je suis tombée. Rien de grave, t'inquiète. Ma tête...

 

13h36 :

Samuel : Tu es sûre que tu ne veux pas que je t'aide ?

Cassandre : Ca va aller, je te dis. Tout va bien.

 

13h57 :

Cassandre : Mais bon, je crois qu'il vaudrait quand même mieux que j'aille m'allonger un peu...

Samuel : Bonne idée, je viens avec toi. Le bébé va bien ?

Cassandre : Je crois, oui. Tiens, puisqu'on parle du loup, je le sens bouger !

 

14h03 :

Samuel : Vrai ? Fais voir... Effectivement, on dirait que ça bouge là-dedans. Après, savoir si c'est le bébé ou ton estomac...

Cassandre : Pfff, tu le sais très bien... 

 

14h05 :

Samuel : Je rigolais, mon amour. Tu ne devais pas aller t'allonger un peu ?

Cassandre : Si, tu as raison, je vais y aller.

 

14h09 :

Samuel : Je t'accompagne.

Cassandre : Comme tu veux.

 

14h19 :

Samuel : Bon ben moi, je vais m'avancer aux échecs. Essayes de ne pas tomber dans le trou !

Cassandre : Très spirituel...

 

14h38 :

Cassandre : (Oula, j'ai la tête qui tourne. Encore un vertige. J'espère que ce n'est rien de grave, je ne voudrais pas que Sam s'inquiète...)

 

14h46 :

Samuel : Ben Cassy, tu ne viens pas avec moi ?

Cassandre : Non, je te déconcentrerais...

Samuel : Pas faux.

 

14h54 :

Cassandre : (Pom pidoum pidom, la recette des cookies, voyons-voir ça... Ca a pas l'air mauvais dites-moi !)

 

15h14 :

Cassandre : Sam' ? Tu peux venir deux secondes ?

Samuel : Qu'est-ce qu'il y a, un problème ?

Cassandre : J'ai mal aux reins...

 

15h15 :

Samuel : Pas de problème chérie, j'arrive.

 

15h23 :

Samuel : Ca doit forcément venir de ta chute à côté de l'étang, tu as dû te faire un tour de rein ou quelque chose du genre.

Cassandre : Mais non, tu dramatises toujours.

 

15h34 :

Cassandre : Je suis sûre qu'il suffira d'un petit massage de mon mari aux doigts de fée et tout sera rentré dans l'ordre...

Samuel : Au doigts de fée ? Vraiment ?

Cassandre : Je t'assures. Alors, il vient ce massage ?

 

15h53 :

Samuel : Voilà, il suffit de demander.

Cassandre : Hmm, ça va déjà mieux...

 

16h08 :

Cassandre : Je ne sens déjà plus rien. Tu vois, tu avais tort de t'inquièter, ce n'était qu'une petite chute de rien du tout due à ma maladresse habituelle.

Samuel : Bon, pour cette fois on dirait que tu avais raison. Fais plus attention à l'avenir.

 

16h12 :

Cassandre : Promis. Et maintenant, qu'est-ce que tu dirais de reprendre notre partie de pêche ? Il faut bien qu'on mange ce soir, non ?

Samuel : Tu ne lâcheras jamais l'affaire, pas vrai ? Bon, très bien, je vais te mettre une raclée dont tu te souviendras...

Cassandre : J'aimerais bien voir ça...

 

17h03 :

Samuel : Onze à onze, c'est ça ?

Cassandre : Exact.

Samuel : C'est parti...

 

17h51 :

Cassandre : Ben dis-moi, ça n'a pas l'air de mordre beaucoup. Si ça continue, on sera toujours à égalité d'ici demain...

 

18h06 :

Samuel : Parles pour toi ! Je viens d'attraper un hareng saur, ce qui me fait trois points supplémentaires ! Quatorze à onze, je mène. Essayes de faire mieux !

 

18h24 :

Cassandre : Pas de problème, je te présente la truite arc-en-ciel. Disons quatre points pour cette espèce, qu'est-ce que tu en penses ?

Samuel : Ca me semble honnête...

Cassandre : Quinze à quatorze pour moi, dans ce cas.

 

18h41 :

Samuel : Je pense qu'on a suffisament pêché pour aujourd'hui, la nuit commence à tomber. Il va être temps de faire un feu...

Cassandre : Eh bien, on dirait que j'ai repris la main. Qu'est-ce que tu dirais d'offrir un massage à la vainqueuse ?

Samuel : Pas de problème, c'est de bonne guerre. Je te rattraperais demain, et ce sera à ton tour de masser le champion !

Cassandre : On verra ça...

 

18h55 :

Samuel : Tu avais encore mal au dos ?

Cassandre : Oui, mais c'est passé. C'est juste que porter un bébé dans son ventre, ça tire un peu. Rien d'extraordinaire.

 

19h14 :

Samuel : Je te laisses allumer le feu, je dois aller sur le trône.

Cassandre : Bien, mon roi.

 

19h34 :

Samuel : Cassy ? Ah, t'es là ! Qu'est-ce que tu fais ?

Cassandre : Hein ? Oh, rien. Je me disais juste qu'il faudrait qu'on déplace un de ces lits pour bébé à l'intérieur, je voudrais pas que le petit ait à dormir dehors.

Samuel : Pas de problème, je m'en chargerais.

 

19h35 :

Cassandre : Merci. Oh mais ma parole, c'est de pire en pire ! Tu fouettes, c'est affreux.

Samuel : C'est gentil mais je pourrais te retourner le compliment. Bon, on mange ?

 

19h44 :

Samuel : ...

Cassandre : Ca va, Sam ? On dirait que quelque chose te perturbe.

 

20h15 :

Samuel : Oui, enfin, c'est juste que... Tu as bien dit que l'accouchement est prévu pour ce soir ?

Cassandre : Oui. C'est ça qui te tracasse ? T'en fais pas, tout devrait bien se passer. Enfin, j'espère.

Samuel : Si je peux t'être d'une aide quelconque, surtout dis-le moi.

 

20h35 :

Cassandre : C'est gentil. Tu veux qu'on aille se coucher ? Peut-être que le bébé attendra d'ici demain matin...

Samuel : Non, je ne crois pas. Je n'arriverais pas à dormir, de toute manière. Je suis trop nerveux.

Cassandre : Oui, moi aussi. Qu'est-ce que tu dirais de regarder les étoiles ?

 

21h06 :

Cassandre : C'est beau, non ? Je me rappelle que quand j'étais petite, mon père avait essayé de m'apprendre les constellations. Je n'ai jamais réussi à les retenir.

Samuel : Je les connais, si tu veux je peux te les apprendre.

Cassandre : C'est vrai ? Vas-y, je t'écoute...

 

21h07 :

Samuel : Attends un peu que je me repère. Je crois que je reconnais la grande ourse, et juste à côté, ce doit être la petite...

Cassandre : Ouh ! Sam'...

 

21h08 :

Samuel : Qu'est-ce qu'il y a ?

Cassandre : Sam', je crois que je viens de perdre les eaux.

Samuel : Tu rigoles ? Déjà ?

 

21h18 :

Cassandre : Oui, je... Aaaah, ça commence !

 

21h20 :

Samuel : Qu'est-ce que je dois faire - mon dieu - mince - déjà - j'étais pas préparé - je - qu'est-ce que - ...

Cassandre : Pfff... pfff... pfff...

 

21h23 :

Samuel : Je - un médecin, vite ! - mais, que... - Cassy, où tu vas ? Attends-moi ! Et le bébé ?

Cassandre : Oui, attends, chaque chose en son temps. Je... je vais à l'intérieur, ce sera mieux.

Samuel : Oui, tu as raison, je, j'arrive !

 

21h40 :

Samuel : Regardes, je fais le lit comme ça tu pourras t'allonger, qu'est-ce que tu en dis ?

Cassandre : C'est bien, Sam', je...

 

21h44 :

Cassandre : Oooouuh, ça vient, ça vient - mon dieu - il arrive !

 

21h45 :

Samuel : Euh... Je crois que dans le bouquin, ils conseillent de respirer profondément, ça calme la douleur...

 

21h53 :

Cassandre : Qu'est-ce que tu crois que je fais, crétin ?!  Ouh... Ouuuh...

 

21h54 :

Cassandre : Aaaaaah ! A l'aide, quelqu'un, Sam' fais quelque chose ! Aaaaah !

 

22h00 :

Samuel : Je veux bien, mais quoi ? Je ne suis qu'une loque impuissante, je suis là à te regarder souffrir et je ne suis même pas capable de t'aider, je suis inutile, je...

Cassandre : Arrête de gémir et viens m'aider-eeeeh !

 

22h08 :

Samuel : Oui, d'accord, je... pas de problème...

Cassandre : Ouuuh... ooouuuh... ah, ah, ah...

 

23h25 :

 Ce n'est qu'après une autre heure de dur labeur qu'est né le petit Stanislas, petit garçon en bonne santé. Je dois dire que la père n'a pas été d'une très grande aide dans l'affaire, mais c'est l'intention qui compte, n'est-ce pas ? Bah, je suis mauvaise langue, il a quand même déplacé le berceau.

 

23h28 :

Cassandre : Oooh mon petit Stanislas, chhht, tout va bien maintenant, c'est fini. Làà, làà...

Samuel : Je... je peux le voir ?

Cassandre : Bien sûr, tiens.

 

23h45 :

Samuel : Je... bonjour fiston, bienvenue chez toi ! Les temps sont durs par ici, mais tu verras, tu t'y ferras. Gouzi-gouzi... Oh, il m'a souri ! Cassy, regardes, il souri !

Cassandre : Oui, c'est bien Sam'. Je suis crevée, je vais aller me coucher. Tu t'occupes de lui ?

Samuel : Bien sûr. Gouzi-gouzi !

 

23h59 :

Samuel : Bon, allez, tu vas faire dodo toi aussi. Maman et papa ont eu une dure journée, alors il faut que tout le monde se repose. Tu es sage, hein ? Ouii... Gouzi-gouzi !

 

1h48 :

Cette nuit, j'ai rêvé qu'on était cambriolé. Heureusement, ce n'était qu'un rêve : on barricadé la porte pour que les zombies ne puissent pas rentrer, comment ce serait possible ? Et avec toutes ces maisons vides à côté, pourquoi voler une décharge publique ? Samuel m'a tout de même dit qu'il avait eu une insomnie entre une et deux heures du matin. Comme s'il avait un mauvais préssentiment...

[Bon, ils ont vraiment été cambriolés, mais comme je venais de sauvegarder j'ai préféré quitter. Et comme il revenait à chaque fois à 1h48 et que mes Sims ne pouvaient pas s'empêcher d'appeler la police, j'ai fait en sorte que l'un des deux (Sam') soit réveillé à cette heure-ci. Plus de soucis. Un cambrioleur, dans un Zombie Challenge... On aura tout vu.]

 

6h41 :

Cassandre : (Tiens, Sam' dort encore. D'habitude, c'est toujours lui le premier levé... Je vais essayer de ne pas faire de bruit, il se réveille pour un rien et une nuit complète lui fera le plus grand bien. En plus, ça retardera le moment où je devrais lui annoncer que...)

 

6h57 :

Cassandre : (Voyons-voir ce que je peux me mettre aujourd'hui, avec mon bidon qui ne va faire que grossir. Une petite robe à pois en coton, moui, pourquoi pas.)

 

7h17 :

Cassandre : (Comment je vais pouvoir lui annoncer ça ? "Chéri, rassures-toi, on peut manger du poisson brûlé sans problème ! Mes nausées, c'est juste que j'étais enceinte !")

 

7h26 :

Cassandre : Bonjour le paresseux !

Samuel : Bonjour... T'es réveillée depuis longtemps ?

Cassandre : Non, ça va, juste le temps de m'habiller et d'allumer le feu. Bien dormi ?

 

7h34 :

Samuel : Pas vraiment, non. J'ai eu du mal à m'endormir et je me suis levée une fois cette nuit, à cause d'un cauchemar. Rien de très important, je ne me souviens même plus de ce que c'était. Et toi ? Tu t'es levée tôt ce matin, non ?

Cassandre : Oui, j'étais réveillée alors je voyais pas pourquoi rester au lit. En plus, sans horloge, je ne savais pas trop quelle heure il était. Il aurait aussi bien pu être midi.

Samuel : C'est le retour à la nature, on doit se fier à notre horloge interne.

Cassandre : A propos de biologie, il y a une chose dont il faut que je te parle...

 

8h30 :

Samuel : Vas-y, je t'écoute.

Cassandre : Je sais qu'on a abordé l'idée d'élever un enfant dans un tel environnement, mais c'était sur le ton de la rigolade. Alors je ne sais pas trop comment amener la chose, ni comment tu vas le prendre, mais voilà, le fait est que...

 

8h31 :

Samuel : Tu es ENCEINTE ?

Cassandre : Ben, oui.

Samuel : Mais c'est formidable !

 

8h35 :

Cassandre : C'est vrai, tu le penses vraiment ? Je sais qu'on risque d'avoir beaucoup de problèmes, rien que pour l'accouchement, alors bon...

Samuel : Ne t'inquiète pas pour ça, on s'adaptera. Fais-moi confiance, on va faire de cet endroit le lieu idéal pour élever un enfant !

 

8h39 :

Samuel : Allez, viens là que j'embrasse la future maman !

Cassandre : Sam'...

 

8h46 :

Samuel : Mais tu veux dire... Il y a vraiment un bout de nous qui pousse dans ce petit bidon.

Cassandre : Eh oui, c'est magique, non ?

 

8h56 :

Cassandre : Tu te rappelles de ce qu'on avait dit, hier... ?

Samuel : Quoi donc, mon amour ?

Cassandre : Aujourd'hui, c'est toi qui t'occupe du jardin. Enfin, si tu es d'accord.

Samuel : Pas de problème, avec un bébé en route, il faut te ménager ! Rester courber pendant des heures, ce n'est pas sain pour une future maman.

 

9h14 :

Cassandre : Quand tu vois que la terre n'absorbe plus, il faut arrêter, sinon tu vas noyer la plante.

Samuel : D'accord, je pense avoir compris le principe. Je peux me débrouiller seul, va te détendre à l'intérieur. Pourquoi ne pas lire le livre sur la grossesse que j'ai acheté à notre arrivée ?

Cassandre : Bonne idée. Amuses-toi bien !

 

9h23 :

Cassandre : (Alors, manuel de cuisine, d'échec, de bricolage, les aventures de raynald, "Un pollichinelle dans le tirroir : histoire d'une future maman". Ah, ça doit être ça !)

 

9h34 :

 L'histoire est assez romancée, mais l'auteur est parvenue à intégrer une foule d'éléments. J'aurais jamais cru que j'en apprendrais autant. Et puis le livre continue même après la naissance de l'enfant. Il faut que Sam' le lise aussi.

 

9h38 :

Samuel : (Jusqu'à ce que la terre n'absorbe plus l'eau, je suis d'accord, mais c'est pas super précis comme indication. Là, par exemple, il suffit que j'attende un peu et l'eau est absorbée, je continue ou pas ? En plus, y'aurait pas une histoire comme quou certaines plantes ont besoin de plus d'eau que d'autres ? ... Bon, on va continuer comme ça, je vais pas non plus demander de l'aide à Cassy toutes les deux minutes, elle a déjà suffisament de soucis comme ça.)

 

11h42 :

Samuel : (Après plus de deux heures de jardinage, je crois que j'ai pris le coup de main. Je vais même planter de nouvelles graines, ça fera une bonne surprise à Cassy quand elle viendra constater les dégâts. Et toc ! Je m'en sors seul, et comme un chef, j'ai envie de dire !)

 

12h10 :

Samuel : (C'est horrible comme ces mauvaises herbes poussent vite, je peux pas laisser ça comme ça, et si je ne le fais pas c'est Cassy qui devra s'y mettre...)

 

12h36 :

Cassandre : (Ben ça alors, quelle fin, je ne m'y attendais pas du tout ! Quelle belle histoire... Je n'ai pas vu le temps passer, je me demande où en est Sam'.)

 

13h09 :

Cassandre : Toujours au potager ? Attends, je vais te donner un coup de main, ça ira plus vite.

Samuel : Tu n'es pas obligée, j'avais bientôt fini, et puis dans ton état je ne sais pas si...

Cassandre : Oh, arrête un peu, je suis enceinte, pas handicapée ! Et puis, tu sais bien que le jardinage me fait toujours un bien fou.

 

 

13h44 :

Cassandre : Oh fait, il faut que je te dise, le livre que tu as acheté...

Samuel : Celui sur la grossesse ? Tu l'as lu ?

Cassandre : Bien sûr, je l'ai dévoré ! Il est génial, y'a plein de détails intéressants sur le développement de l'enfant, tout ça. 'Faut vraiment que tu le lises !

Samuel : Pas de problème, maintenant que j'ai fini de jardiner...

 

13h51 :

Cassandre : Ah, et aussi, tu sais... C'est pas très sain de rester toute la journée découvert, comme ça, au soleil, et puis... aussi... si jamais on rencontrait d'autres survivants, et que... enfin, tu vois...

Samuel : Tu voudrais que je change de tenue ?

Cassandre : Oui, enfin non, je voudrais pas te forcer, mais bon y'a des tenues vraiment sympas dans cette armoire et comme ça fait deux jours que tu as le même pantalon...

Samuel : Te fatigues pas, j'arrive.

 

14h09 :

Cassandre : Voyons voir ça, qu'est-ce qui pourrait bien te convenir...

 

14h24 :

Samuel : Alors, c'est comme ça que tu me préfères ?

Cassandre : Tu es à croquer, mon petit mari adoré !

Samuel : C'est quoi le suite du programme... ?

Cassandre : Je sais pas, on a un peu de temps devant nous, pourquoi ne pas en profiter pour...

Samuel : Oui ?

Cassandre : ... explorer les alentours ?

 

14h38 :

Cassandre : J'ai trouvé un chevalet, je pense que je vais peindre, ça nous permettra de décorer un peu la cabane qui nous sert de maison. Et toi ?

Samuel : J'écoute la radio, mais y'a rien de nouveau. Toujours le même message qui passe en boucle, mais avec plus de parasites cette fois. J'éteins, 'faudrait pas bousiller les piles.

 

14h40 :

 A l'extérieur de notre terrain (presque) vague, toute forme de vie n'a pas disparu et un chat s'en donne à coeur joie sur un voeux journal qui traînait devant le grillage. Il est tellement chou que j'aurais bien envie de le peindre, mais il faut se rendre à l'évidence, je manque de talent. Ce que j'espérais être une magnifique petite maison dans la prairie se transforme en maison en pain d'épice digne d'un enfant de six ans... Et encore.

 

14h48 :

Samuel : RHAAAAAA !! MARRE, MARRE, MARRE !!

 

14h49 :

Samuel : Et bien sûr, 'faut que ça arrive maintenant, alors qu'on commence tout juste à s'installer ! MARRE !! Saleté de toilettes qui se bouchent ! Je sens que je vais péter un cable, vite, quelque chose...

 

15h11 :

Samuel : ("Un polichinelle dans le tiroir"... Original, comme titre. Voyons voir ce qui a tant plu à Cassy.)

 

15h21 :

Samuel : (Mais avant ça, il faut se mettre en condtion, je ne pourrais jamais lire tranquillement si le lit est défait. Et non, je ne suis pas maniaque.)

 

15h37 :

Samuel : (Voilà qui est mieux, non ? Je peux vraiment me consacrer à ma lecture. Le style est... détonnant.)

 

15h54 :

 Dehors, le chat n'a pas bougé. Il a fini de déchiqueter le vieux journal au bout de quelques heures d'acharnation, et miaule maintenant à la porte. Il est craquant, j'aurais presque envie de lui ouvrir la porte, mais c'est bien trop dangereux. Je me contente donc de le regarder...

 

16h00 :

Cassandre : SAAAAM ?! Tu peux venir voir s'il te plaît ?

 

16h19 :

Samuel : Mais bien sûr ma chérie, qu'est-ce qu'il y a de si important ?

Cassandre : J'ai mal au dos, tu voudrais pas me faire un petit massage ? S'il te plaît...

 

16h36 :

Samuel : A tes ordres, mon amour. C'est bon comme ça ?

Cassandre : Oui, continue, un peu plus bas...

 

16h43 :

Cassandre : Hmm, ça fait un bien fou ! Merci !

Samuel : De rien, c'est toujours un plaisir...

 

16h50 :

Cassandre : Bon, rester debout pendant des heures ne me réussit pas, je pense que je vais bouquiner un peu. T'as fini ton livre ?

Samuel : Presque, j'en suis au moment où le père revient après plusieurs mois d'absences.

Cassandre : Il est bien, hein ?

Samuel : Génial !

 

17h17 :

Cassandre : (Alors, pour les pâtes Carbolafrime il faut des oignons... Bien, on devrait pas tarder à pouvoir en planter dans le potager en plus...)

 

17h32 :

Samuel : (Et tout ça grâce à l'apprentissage du xylophone ? Bah dis donc, si mes parents avaient su...)

 

18h13 :

Cassandre : (Bon, il commence à faire tard, je vais peut-être pas attaquer la recette des cookies ce soir...)

 

18h28 :

Cassandre : (Voyons-voir, où en étais-je... ? Ah oui, le toit de la maison. Je pense rajouter encore quelques smarties. De toutes façons, c'est déjà tellement laid, ça ne peut pas être pire.)

 

19h52 :

Samuel : Cassy ? Tu fais quoi ?

Cassandre : De la peinture, Sam'.

Samuel : Ah, effectivement. Il fait super noir alors je ne t'avais pas vue.

 

20h05 :

Samuel : Mais dis moi, c'est que ça pousse là-dedans ! Gouzi-gouzi !

Cassandre : Je vois que tu as décidé de mettre en pratique les conseils du livre.

 

20h12 :

Samuel : Oui, il faut que le futur bébé s'habitue très tôt aux mains du papa.

Cassandre : T'es trop chou, tu le sais ?

 

20h17 :

Samuel : Eh bien, ma petite femme, qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

Cassandre : Si tu allais allumer le feu, qu'on puisse manger ? J'ai une faim de loup !

Samuel : No problemo !

 

20h29 :

Cassandre : Tu y arrives ? T'es sûr que tu ne veux pas que je t'aide ?

Samuel : Mais non, ça va aller, je sais comment faire.

 

20h39 :

Samuel : Et voilà !

Cassandre : Mes félicitations, chef, je n'aurais jamais dû douter de vous !

Samuel : N'est-ce pas ?

 

21h25 :

Cassandre : Ma foi, c'était bien bon.

Samuel : Tu trouves ? C'est un peu lassant de manger tous les jours la même chose, tout de même, non ?

Cassandre : Bof, ça va. Et puis on va bientôt avoir des légumes, ça va nous changer.

 

21h43 :

Cassandre : Bêêêh !

Samuel : Ah oui, j'avais oublié de te dire : les toilettes sont bouchées. Va falloir faire avec...

Cassandre : Merci de prévenir !

 

21h51 :

Cassandre : C'est vraiment crade, heureusement qu'on ne dort pas dans la même pièce !

Samuel : A qui le dis-tu !

 

22h27 :

Cassandre : Alors, cette troisième journée ? T'as trouvé ça comment ?

Samuel : Je crois que je commence vraiment à me faire à la vie ici. De toute manière, comme il n'est pas question de quitter les lieux avec tout ce qui se passe dehors, et le bébé qui grandit dans ton ventre, on est bien obligé...

 

22h28 :

Cassandre : En parlant du bébé... Tu crois qu'il pourra avoir une vie saine ici ? Je veux dire, dans toute cette crasse, sans amis de son âge, et sans école aussi...

Samuel : Avec une mère comme toi, je ne m'inquiète pas trop pour lui. Et il y a des livres ici, on pourra bien lui apprendre au moins à lire, écrire, compter...

Cassandre : ... et aimer.

 

22h48 :

Samuel : Et aimer. C'est le plus important non ?

Cassandre : Oui, je crois. Tu sais que tu pue, toi ?

Samuel : Je n'osais pas le dire, mais tu ne sens pas la rose non plus.

Cassandre : Bah, on s'en fout après tout...

 

23h02 :

Cassandre : Bonne nuit.

Samuel : Bonne nuit...

6h09 :

 Le jour se lève paisiblement sur Sunset Valley. A voir un tel décor, qui pourrait se douter que le chaos reigne sur cette petite ville isolée de tout ?

 

7h15 :

 Cette nuit, j'ai rêvé que Sam' et moi nous installions dans une petite maisonette avec un grand jardin, et que nous étions heureux. Sam', lui, a passé une mauvaise nuit. Il a toujours eu du mal à dormir, mais avec le stress et tout ce qui s'en suit, c'était pire qu'avant. D'après lui, il a même rêvé d'un virus inventé par des savants fou qui détruisait toute civilisation. Et le pire, ça a été au réveil. Quand il s'est rendu compte que ce n'était pas qu'un rêve.

 

7h29 :

 Forcément, après une telle nuit, c'est lui qui s'est réveillé le premier, à l'aube.

Samuel : (Où suis-je ? Ah oui, c'est vrai... C'était pas un rêve.) (chuchotant) Cassy ? Tu dors ?

 

7h31 :

Smauel : (Pas de réponse, je vais la laisser dormir encore un peu. Essayer de faire le moins de bruit possible...)

 

7h33 :

Cassandre : Hmm... ? T'es déjà réveillé ? Quelle heure il est ?

Samuel : Je sais pas, je voulais pas te réveiller. J'ai pas fait trop de bruit ?

 

7h36 :

Cassandre : Non, non, t'inquiète, j'avais fini ma nuit je crois. Ca va, toi, bien dormi ?

Samuel : Pas vraiment, j'ai même l'impression de ne pas avoir dormi. Je me suis réveillé au moins quinze fois. Je t'ai pas dérangée au moins ?

Cassandre : Oh non, du tout ! J'ai dormi comme un loire !

 

7h44 :

Cassandre : Bon, voyons-voir quels vêtements on trouve là-dedans... Eh, y'a des choses intéressantes, tu devrais venir voir !

Samuel : C'est bon, j'ai trouvé un pantalon de jogging usé hier, je pense que je vais le garder aujourd'hui. De toute manière, y'aura personne pour nous reprocher notre tenue, si ?

Cassandre : Comme tu voudras. Moi, je me change.

 

7h45 :

Samuel : Par contre, ce serait sympa si tu pouvais faire ton lit en te levant, histoire qu'on puisse vivre dans un environnement sain. Et puis, si le propriétaire revient...

Cassandre : Sam'... Il ne reviendra pas, tu le sais...

Samuel : Et pourquoi pas, hein ? Qu'est-ce qui te dit que...

Cassandre : Aïe... !

 

7h53 :

Samuel : Ca va ? Tu t'es fait mal ?

Cassandre : Oui, oui, t'inquiète. Je me sens juste un peu patraque. Nausée, maux de têtes, la totale quoi...

 

8h00 :

Samuel : Ma pauvre chérie... Sûrement le poisson trop cuit d'hier, ton organisme n'est pas habitué, voilà tout.

Cassandre : Oui, c'est aussi ce que je pense. Ca devrait passer.

 

8h02 :

Cassandre : Sinon, comment tu trouves ma nouvelle tenue ?

Samuel : Tu es à croquer ! Vraiment, ça te va à ravir.

Cassandre : Merci, mais c'est surtout plus pratique que le pentalon blanc et les sandales à talon. En plus, la salopette est en cuir, du solide quoi, et le T-shirt en lin, c'est du bio.

Samuel : C'est la fin du monde, mais nous, on est écolo ! Youpi !

 

8h17 :

Cassandre : C'est incroyable comment les plantes ont poussées cette nuit, j'en reviens pas !

Samuel : C'est grâce à toi, petite fée aux mains vertes ! T'es tellement gentille avec elles qu'elles se sentent obligées de pousser pour te faire plaisir.

Cassandre : Tu raconte n'importe quoi.

Samuel : Comme d'hab', j'ai envie de dire.

 

9h08 :

Samuel : Quand t'aurais fini, tu pourras me rejoindre, on reprendra notre concours. T'inquiète pas, j'ai pas pris un seul poisson d'avance ! On dirait qu'ils attendent ton arrivée pour pointer le bout de leur nez.

Cassandre : Oui, je... beuh...

Samuel : Ca va pas ?

 

9h16 :

On dit parfois qu'un bon dessin vaut mieux qu'un long discours.

 

9h21 :

Samuel : T'es sûre que ça va, chérie ?

Cassandre : Mais oui, ne t'inquiète pas. C'est juste le poisson d'hier qui vient de repartir dans l'autre sens.

Samuel : Ca va mieux maintenant ? Ca soulage ?

Cassandre : Oui, je me sens presque bien ! On dirait que c'est passé.

 

9h36 :

Samuel : Tu devrais te dépêcher, je vais finir par prendre de l'avance !

Cassandre : C'est ça, bien sûr ! Demain, c'est toi qui t'occupera du potager, on verra bien qui prendre de l'avance sur l'autre !

Samuel : Mais... je sais pas faire !

Cassandre : T'apprendras, c'est pas bien compliqué d'arroser des tomates, quand même...

 

10h26 :

Cassandre : Bon, t'en es où dans tes comptes pour le concours ?

Samuel : Tu vois, toi aussi tu te prends au jeu ! Alors, je propose un point par vairon pêché, deux par poisson rouge. Ca te va ?

Cassandre : Parfait.

Samuel : Donc, nous avons trois à un pour moi, si je ne me trompe pas.

Cassandre : Je crois que c'est ça.

 

10h57 :

Samuel : Et voilà d'autres points qui arrivent...

Cassandre : Y'a rien au bout de ta ligne, bêta.

Samuel : Mince, j'aurais pourtant juré que...

Cassandre : Tu ne me battras pas à ce petit jeu.

 

11h15 :

Samuel : Bon, puisqu'on est là, autant en profiter pour parler un peu. Je crois t'avoir dit ce que j'avais vu devant l'école municipale ?

Cassandre : Oui, l'école n'est plus qu'un champ de ruine.

 

11h22 :

Samuel : Alors je me disais que...

Cassandre : Poisson rouge ! Trois à trois, égalité, balle au centre !

Samuel : Groumpf. C'est parce que tu as plus d'expérience que moi, c'est tout.

Cassandre : Oh le mauvais joueur, dois-je rappeler à monsieur qu'il a passé deux fois plus de temps que moi à pêcher ?

 

11h41 :

Samuel : Donc, je disais. Si jamais la... le... le problème venait à durer. Tu veux des enfants, non ?

Cassandre : Continue...

Samuel : Ben voilà, je me dis juste que c'est pas vraiment un cadre idéal pour le bon développement d'un bébé. C'est tout. En plus, moi je suis pas prof, alors...

Cassandre : Moui. On en est pas là, de toute manière, on a encore le temps, tu ne crois pas ?

 

11h58 :

Samuel : Moui. On devrait peut-être aller manger, au soleil je dirais qu'il doit bien être midi.

Cassandre : Tu sais lire l'heure au soleil, maintenant ?

Samuel : C'est pas bien compliqué tu sais. Quand le soleil est au plus haut dans le ciel, il est midi. Point.

Cassandre : Bien, chef.

 

12h04 :

Samuel : Ah, un vairon ! Quatre à trois pour moi !

Cassandre : Tu ne paie rien pour attendre, je sens que ça mord de mon côté aussi !

 

12h10 :

Cassandre : Et hop, ça c'est du travail de pro ! Cinq à quatre pour moi !

Samuel : Bon, je vais allumer le feu.

Cassandre : C'est ça.

 

12h19 :

Cassandre : Tu te débrouilles ?

Samuel : Ca ira, merci, il m'arrive aussi de savoir survivre sans toi.

Cassandre : Que tu dis, que tu dis.

 

12h37 :

Samuel : Et fais gaffe à pas le faire cramer cette fois, je voudrais pas que tu sois malade comme ce matin.

Cassandre : Oooh, comme t'es mignon à t'inquieter pour moi comme ça !

Samuel : Ne te méprends pas, c'est juste qu'à force tu vas finir par boucher les chiottes. Déjà que la chasse d'eau ne marche pas très bien alors...

 

13h04 :

Cassandre : C'est ça, je te crois.

Samuel : Alors, ça a quel goût le poisson rouge ?

Cassandre : Ben, un goût de poisson... Je vois pas comment décrire ça autrement...

Samuel : Au moins, ça n'a pas un goût de brûlé.

Cassandre : Très drôle.

 

16h35 :

Cassandre : Bon, on en est où dans les scores, après toute une après-midi à pêcher ? J'ai arrêté de compter.

Samuel : Neuf à huit pour toi. T'as pêché deux poissons rouges, moi un et deux vairons. En fait, c'est pas très équitable, ce système de points. Je pêche plus de poissons que toi et j'ai moins de points.

Cassandre : C'est toi qui a instauré les règles, je te rappelle. Je mène toujours, alors.

Samuel : Pas pour longtemps, ça mord !

 

16h56 :

Samuel : Et voilà, le travail, neuf à neuf, égalité !

Cassandre : On dirait que ça mord plus de tout côté...

 

17h41 :

Samuel : Ben, qu'est-ce que tu viens faire là ?

Cassandre : Je viens du côté où ça mord le plus, pardi ! Ma présence te gêne, peut-être ?

Samuel : Au contraire, ce corps-à-corps n'a rien pour me déplaire...

 

18h00 :

Samuel : Et en plus, tu me portes chance ! Par ici le poisson rouge !

Cassandre : Attends, ça mord de mon côté aussi !

 

18h08 :

Samuel : Onze à neuf, je reprend la main. Pas trop déçue d'avoir laissé échapper ton poisson ?

Cassandre : Non, ça va. Je me sens juste un peu bizarre...

Samuel : T'es nauséeuse ? Comme ce matin ? Vivement que le potager commence à rapporter, parce que vu comment tu supportes le poisson...

Cassandre : Non, j'ai pas envie de vomir là, c'est différent. Je sais pas trop ce que j'ai.

 

18h55 :

Cassandre : Chérii, tu ne devrais pas t'absenter aussi longtemps au toilettes ! Viens voir ce que j'ai pêché !

Samuel : Qu'est-ce qu'il y a ? Je t'entends mal ! T'es malade ?

Cassandre : Non, j'ai pêché un hareng saur !

Samuel : UN QUOI ?!

Cassandre : UN HARENG SAUR !!

 

19h41 :

Samuel : Bon, le hareng saur valant trois points, tu reprends la main. Mais je ne m'avoue pas vaincu pour autant.

Cassandre : C'est cela, oui...

Samuel : T'es sûre que tu te sens bien ?

Cassandre :Oui... Non... De toute manière, si c'est bien ce que je pense, ça se confirmera bientôt.

Samuel : A quoi tu penses ?

Cassandre : Non, rien, on verra bien... Il commence à faire trop sombre, ça ne te dirait pas d'arrêter ?

Samuel : Si tu veux.

 

20h03 :

Samuel : Attends un peu que j'allume, tu vas t'abîmer les yeux à lire dans le noir !

Cassandre : C'est bon, je vois très bien, ne t'inquiète pas.

Samuel : Tu lis quoi ?

Cassandre : Un manuel de cuisine, j'en suis à la recette des pancakes.

Samuel : Des pancakes ? Mais on n'a même pas de poêle !

Cassandre : Peut-être, mais je veux apprendre.

 

20h17 :

Cassandre : Et toi, tu lis quoi ?

Samuel : "Echecs, volume 1 : Cavaliers contre fous"

Cassandre : Tu t'intéresses aux échecs ?

Samuel : J'ai toujours rêvé d'apprendre à en jouer, mais jamais le temps. Alors forcément, là, c'est l'occasion ou jamais.

 

21h09 :

Cassandre : Ca y est, je pense que je saurais cuisiner des pancakes les yeux fermés. Et toi ?

Samuel : Ben je connais presque la façon dont se déplace chaque pion : cavaliers en L, fous en diagonales...

Cassandre : Ah, tu savais pas ça ?

Samuel : Ben, non, comme je t'ai dit j'y ai encore jamais joué.

Cassandre : Moi, je m'attaque à la recette du beurre de cacahuètes et de la gelée.

Samuel : Passionnant.

 

21h51 :

Cassandre : Allez, il se fait tard, au lit les enfants !

Samuel : Mais-euh ! J'allais enfin savoir comment se déplace la reine !

Cassandre : Tout droit et en diagonale, aussi loin que tu veux sauf si un pion lui bloque le passage. Allez, on éteint maintenant !

 

22h17 :

Cassandre : Et on passe aux choses sérieuses...

Samuel : Oho, toi, tu as une idée derrière la tête !

Cassandre : Comme tu as une grande bouche, mon enfant.

Samuel : C'est pour mieux t'embrasser...

 

22h33 :

Cassandre : Je t'aime, tu sais.

Samuel : Moi aussi.

Cassandre : Tu... je fais la forte, souvent, mais je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi. Je tiens à ce que tu le saches. Tu es tout pour moi.

Samuel : Eh bien, saches que c'est réciproque. Bonne nuit mon ange.

Cassandre : 'Nenuit.

 

23h13 :

Cassandre : (Oulah, je me sens vraiment pas bien là... J'espère que je ne vais pas re-dégueuler...)

 

23h25 :

Cassandre : (Mince alors, c'est bien ce que je craignais ! C'est formidable... Mais que ça arrive maintenant, alors que nous sommes toujours sans nouvelles de notre famille et que ce message radio continues de tourner en boucle, je ne sais pas si c'est le bon moment.)

 

23h30 :

Cassandre : (Je vais me recoucher, pas la peine de réveiller Sam'. Je lui dirais demain matin, on verra bien comment il réagira. Ce matin, il avait l'air d'avoir tellement peur de de voir élever un enfant dans ces conditions... J'espère qu'il ne prendra pas mal la chose. Ce serait si bête de tout gâcher... Bah, la nuit porte conseil.)

 

On ne sait pas si c'est venu d'ailleurs, ou bien si les scientifiques ont fait une erreur. Toujours est-il que c'est à la fameuse cité des sciences que tout a commencé. D'abord, la flore. Des champignons de cinq mètres de haut. Des arbres épais comme des baobabs, au feuilles plus qu'étranges et au tronc couvert de symboles indéchifrables.

 

 

Ensuite, la faune. Les chercheurs auraient sans doute pu aider à comprendre. Etait-ce un virus, une maladie ? Un syndrôme encore inconnu de la science, qui verdissait la peau, développait les muscles et rendait violent ? Un dérivé de la rage, peut-être, auquel cas on aurait pu trouver une solution. Seulement, rien n'était moins sûr et les chercheurs n'étaient plus là pour témoigner. Seuls restaient leurs corps, qui ressemblaient moins à des sims qu'à des... zombies.

 

 

Mais à quelques centaines de mètres de là, dans une demeure immense et magnifique à deux pas de la plage, se reposaient deux sims qui avaient encore bien des mystères à découvrir, et de lourdes responsabilités dont ils n'avaient pas encore connaissance...

 

10h24 :

Eh oui, ça, c'est moi. Je me présente : Cassandre, 21 jours, fille d'agriculteurs et élevée en plein air, comme les poules. J'aime la nature, les plantes, les insectes... Être en communion avec la terre, pour moi, il n'y a pas mieux. Ah si, peut-être : avoir une famille nombreuse et aimante. Je suis la cadette d'une famille de huit enfants, et j'espère bien en avoir autant de mon côté !

Cassandre : Alors, qu'est-ce que ça dit ? Epidémie de grippe, essais nucléaires, attaques de terroriste ?

 

10h27 :

Lui, c'est Sam', mon mari. Il est fils unique et travaille dans les assurances. Il est très intelligent, mais ce n'est pas pour ça que je l'ai épousé. Non, ce qui me fait craquer, c'est quand il se met à bouder pour un rien, j'adore aller le consoler ! C'est quelqu'un de très sensible, et je respecte ça. Même si parfois, j'aimerais bien qu'il soit un peu moins grognon... Mais on ne refait pas un homme !

Samuel : T'y es presque. Il y a plein de pages manquantes et de coquilles, et j'ai pas l'impression qu'elles aient été arrachées. On dirait plutôt que l'administration a manqué de temps et a souhaité aller à l'essentiel. D'ailleurs, les seules pages vraiment intéressantes parlent d'une épidémie de "rage verte" à la cité des sciences de Sunset Valley, et ils disent que les autorités recomandent de quitter les lieux au plus vite, ou alors de se barricader dans des zones relativement protégées et de surtout éviter les grandes maisons avec fenêtres et jardin, étant une cible privilégiées pour les... non mais je rêve ?

 

10h35 :

Cassandre : Quoi ?

Samuel : Ils parlent de zombies ! Attends, je cite : "... étant une cible privilégiée pour les victimes de la "rage verte", aussi appelés ZOMBIES par les habitants." Des zombies, la bonne blague !

Cassandre : Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle, ça expliquerait pourquoi il n'y avait personne quand on est arrivé. Et maintenant que j'y pense, cet endroit me donne la chair de poule. Comme si la terre était chargée d'ondes négatives... Euh... Sam ?

Samuel : Qu'est-ce qu'il y a?

Cassandre : Ca ne te dirait pas d'abréger notre nuit de noce et de la passer chez nous, à Riverview, plutôt ? Je crois que Sunset Valley n'était vraiment pas une bonne idée...

Samuel : C'est toi qui a insisté pour venir ici, mais je crois que tu as raison. Essayons d'appeler l'agence pour rentrer.

 

10h49 :

Cassandre : Toujours pas de réseau. C'est incroyable, tout de même, dans une si grande ville !

Samuel : Il doit vraiment se passer quelque chose ici... Même les numéros d'urgence ne marchent pas ?

Cassandre : Oui, je capte vraiment rien.

 

11h34 :

Samuel : Bon, écoute. Le jardinage c'est vraiment pas mon truc, alors je vais te laisser.

Cassandre : Tu vas où ?

Samuel : En ville, je trouverais peut-être quelque chose d'intéressant.

Cassandre : D'accord, fais attention à toi. Je te connais, quand je ne suis pas là il ne t'arrive que des bêtises !

 

12h05 :

J'aurais bien aimé faire la visite avec lui, mais récolter le potager de la maison abandonnée où nous logions prend trop de temps. Alors, je laisse mon petit mari explorer seul l'épicerie de la ville...

Samuel : Y'a quelqu'un ?! Héhoo ! ... Bon, c'est ouvert, je rentre. Je vais prendre deux-trois graines pour Cassy, et déposer l'argent sur le comptoir, la gérant le trouvera en rentrant. (s'il rentre un jour...)

 

12h21 :

Librairie, même chose. Sam' en a profité pour acheter le livre sur la grossesse que je lui avais demandé. Je veux au moins cinq enfants, alors autant s'y prendre tout de suite !

 

13h01 :

C'est à peu près à partir de là qu'on s'est rendu compte (enfin, surtout Sam', moi je ne savais pas encore) que quelque chose de bien plus grave qu'une simple épidémie s'était passé ici. En effet, l'école avait été remplacé par un tombeau, et de voir tous ces jouets pour enfants délaissés... Quel triste spectacle, tout de même. Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer ici ?

 

13h14 :

Samuel : Mince alors. Où est-ce qu'on a bien pu tomber ? Et... [grognement] c'était quoi, ça ?!

 

13h17 :

Zombie : GRAGMNEURGRR

Je peux vous dire que ça fait tout drôle, de constater que tout ça n'était pas qu'une légende, des paroles en l'air. Que ces monstres de cinéma existaient, en vrai.

 

13h23 :

Mon Sam' en est resté quelques instants paralysé, avant de reprendre ses esprits. Et il a couru. Vite. Très vite. C'est pas vraiment un sportif, mon Sam', vous savez. C'est pas faute de volonté, seulement, avec son travail il avait pas vraiment le temps...

 

13h27 :

Et moi, pendant ce temps, je continuait de cultiver ce mignon petit potager. Les poivrons avaient l'air succulents.

 

14h17 :

C'est alors que Sam est arrivé en courant, haletant. J'ai immédiatement compris que quelque chose n'allait pas, sans trop savoir quoi.

Samuel : Je... les... il faut que... il y a... j'ai vu...

Cassandre : Allons, calme-toi, souffle cinq minutes. Voilà... Alors, qu'est-ce qui ne va pas ?

Samuel : Il faut qu'on parte d'ici, c'est trop dangereux. Le journal, c'était vrai. Les zombies, dans le parc... je les ai vus ! C'est pas des c*nneries ! Il faut me croire ! On s'en va, Cassy !

 

14h21 :

Cassandre : Allons, Sam', calme-toi, je te crois. On va trouver une solution, mais réfléchi un peu : on est arrivé ici en taxi, et il est reparti depuis longtemps. Y'a pas de réseau et on a pas de voitures, partir à pied serait du suicide ! Tu as vu, comme moi, que Sunset Valley est à des miles de toute région habitée !

Samuel : Mais on ne peut pas rester ici ! Tu te rappelles le journal ? "Evitez les grandes maisons avec jardin", qu'ils disaient ! Et on est où, là, tu crois ? Il faut qu'on bouge !

Cassandre : D'accord, on va bouger. J'ai vu un endroit qui pourrait nous convenir, à l'aller. Une petite maison avec des barrières en pierre tout autour, on sera à l'abris. Bon, par contre, ça doit être à plusieurs heures de marche. Tu veux bien qu'on y aille ?

Samuel : Oui, je pense que c'est ce qu'il y a de mieux à faire. On trouvera sûrement un poste de radio, comme ça on pourra recevoir les infos.

 

14h53 :

C'était effectivement une bonne idée, mais le sort en a décidé autrement. A peine étions-nous sortis de la maison qu'une horde de morts-vivants se jetaient sur nous. A croire qu'ils avaient suivi Sam. Et ils courent vite, les bougres. On dirait qu'ils sont bodybuildé, c'est horrible ! On a dû se réfugier dans le premier lieu un peu rassurant qu'il y avait : une sorte de décharge...

 

15h08 :

Cassandre : Pfffiou ! Quelle course ! J'avoue que malgré ce que tu m'avais dit, j'avais du mal à y croire. Des zombies, tu te rends compte un peu ! On se croirait dans un mauvais film...

Samuel : Maintenant qu'on est là, on ne peut plus sortir. Le gillage a l'air de les tenir à distance, mais je crois qu'ils se sont donnés le mot. Une sorte d'intelligence collective... Quelque chose me dit que si on rouvre la porte, ils le sauront.

Cassandre : Arrête, tu délires ! Ca existe pas ces choses là ! Tiens, t'as vu ? Y'a un lac !

Samuel : Où est-ce qu'on est tombés...

 

15h08 :

De loin, ça ressemblait vraiment à une décharge. De près, on en était moins sûr. A quoi pouvait bien servir une grand bâtisse abandonnée comme ça dans un tel endroit. Pourquoi y avait-il des objets disséminés un peu partout dans le jardin : chevalet, balle de baseball, échiquier... ? Etrange. Toujours est-il qu'il y avait une radio.

 

15h11 :

Radio : ... chez vous le temps que les secours arrivent. Ne sortez pas, même pour aller rejoindre votre famille ou votre maison. Les zombies sont extrêmement dangereux, et il n'a encore été trouvé aucun moyen de les éliminer. Ils sont résistants aux balles. La situation pouvant se prolonger dans certaines régions, il est conseillé de commencer à rationner les vivres et organiser des réserves. Barricadez votre maison. La voiture n'est pas un endroit sûr. Vous recevrez régulièrement des indications sur votre radio au sujet de l'évolution de la menace, ne l'éteignez pas. Restez chez vous le temps que les secours arrivent. Ne sortez pas, même pour aller...

 

15h17 :

Cassandre : Ca tourne en boucle, on n'en saura pas plus.

Samuel : On... on est bloqué ici ?

Cassandre : Y'a des chances, oui. Mais c'est provisoire, tu as entendu comme moi : les secours s'organisent. Allez, ne te laisse pas abattre, tu tiens le coup ?

Samuel : Je crois, oui.

 

15h23 :

Cassandre : Bon, ils ont parlé de rationner les vivres. De toute évidence, on n'a que les quelques fruits et légumes que j'ai récolté toutes à l'heure, on ne tiendra pas très longtemps. Je vais en extraire les graines pour commencer un potager, une fois que ça aura poussé on aura une réserve de nourriture permanente.

Samuel : Tiens, puisqu'on en parle, j'ai été acheter des graines à l'épicerie, quand la menace zombie n'était pas encore officielement déclarée... Quand tout allait bien...

Cassandre : Tu es un amour, Sam'. Mais... tu es sûr que tout va bien ?

 

15h44 :

Samuel : Mais oui, ne t'inquiète pas pour moi. Grâce à toi, on aura des fruits et légumes à volonté, si ce n'est pas formidable ça ! C'est l'apocalypse dehors, et nous on a des pastèques ! Youhou, génial !

Cassandre : Sam', arrête, tu me fais peur...

 

15h49 :

Samuel : Excuses-moi, tu as raison. C'est juste que... on était juste censés partir en voyage de noce, rester le temps d'un week-end et rentrer chez nous ! Alors que là, on se retrouve coincé dans une décharge publique à attendre d'hypothétiques secours, qui n'arriveront peut-être jamais, pendant que des malades canibales rôdent dehors et n'attendent qu'un faux pas pour nous bouffer ! Et pendant ce temps, notre famille, de l'autre côté de la mer, est sans nouvelles de nous ! Peut-être même qu'ils sont déjà changés en zombies à l'heure qu'il est !

 

15h58 :

Cassandre : Allons, ça va aller, on va s'en sortir tu vas voir. Et je suis sûre que les autres vont bien, qu'ils ont réussi à se mettre à l'abris comme nous. Maintenant, il va falloir être forts et s'organiser. Ils l'ont dit, ça peut durer un certain temps et pas question de prendre du retard dans nos projets pour si peu !

Samuel : Tu dois avoir raison, merci. Je... je crois que je vais aller explorer la cabane.

Cassandre : Bonne idée, ça t'occupera l'esprit.

 

16h03 :

Samuel : Une commode, une bibliohèque, un miroir... C'est pas du grand luxe, mais il y a le minimum. Bon, par contre, pas de frigo. Et c'est un peu sombre, avec seulement quelques bougies et des fenêtres aussi petites pour éclairer. C'est pas plus mal, les zombies ne pourront pas nous voir.

 

16h05 :

Samuel : Quatre lits doubles ! Mais ma parole, c'était un véritable dortoir ici ! Qui pouvait bien dormir dans un endroit pareil ? Et... je rêve ou les draps sont faits de journaux ?

 

16h13 :

Samuel : Y'a des WC, c'est déjà ça. Par contre, pas de douche ni de baignoire, rien ! On va devoir faire sans...

 

16h14 :

Je ne ne vais pas tout planter, ce n'est pas encore la saison de l'ail et des poivrons, il me semble. Mais pour ce qui est des laitues, tomates, raisins et pommes, y'a pas de saison, ça pousse par tout temps ! Plutôt pratique, non ? (et puis, des fois qu'on meure vraiment de faim, je préfère garder un ou deux légumes de côté...)

 

16h28 :

Cassandre : Ben, tu te mets à la pêche ?

Samuel : J'ai trouvé tout un tas de cannes à pêches derrière la cabane, y'en a au moins dix ! Avec un peu de chance, on va peut-être pouvoir subvenir à nos besoins grâce au poisson, en attendant que le potager pousse.

Cassandre : C'est formidable, ça !

 

17h01 :

Cassandre : Et tu sais pêcher, toi ?

Samuel : Tu sais, dans le monde de l'assurance, on doit pouvoir palier à tout. Alors, forcément, on a eu des tas de cours de pêche ! C'est un véritable pro que tu as devant toi !

Cassandre : Ah bon ? J'aurais pourtant cru que dans l'assurance, tu n'avais que des cours de maths et...

Samuel : C'était ironique. La seule canne à pêche que j'ai tenue avant ça était faite d'un bout de bois et d'une ficelle, et je devais bien avoir six ans...

Cassandre : Ah bon.

Samuel : Parce que tu sais pêcher, toi ?

Cassandre : Pas vraiment non plus, mais j'ai déjà vu mon grand-père faire quand j'étais gamine. Je dois bien avoir ça dans le sang.

 

17h50 :

Samuel : Bon, plus d'une heure qu'on est là et toujours rien... Le potager devrait rapporter d'ici combien de jours ?

Cassandre : Oh la, au moins trois jours je pense ! Après, je sais pas vraiment. A la ferme, les plants ont toujours été mûrs alors je sais pas vraiment combien de temps ça met pour pousser. Mais ça devrait le faire, on devrait tenir jusque là. Et au pire, j'ai pas tout planté, il nous en reste un peu.

Samuel : Tu me rassure vachement...

Cassandre : Ah bon ? Pourtant j'aurais plutôt trouvé mon discours pessimiste, moi...

Samuel : C'était ironique.

Cassandre : Ah...

 

18h00 :

Cassandre : Et sinon, à part des cannes à pêche, t'as trouvé quoi d'intéressant dans la cabane ?

Samuel : Première nouvelle : y'a des WC ! On sera pas obligés d'aller faire nos besoins dans la végétation, ce qui est une chance vu qu'il n'y en a pas sur ce terrain.

Cassandre : C'est tout ?

Samuel : Mais non, laisse-moi finir. Alors, y'a quatre lits doubles. On aura que l'embarras du choix pour dormir, idéal pour dormir séparement. Par contre, on pourra pas faire chambre à part, chérie, c'est tout dans la même pièce.

Cassandre : Tu comptes faire chambre à part ?

Samuel : Mais non, je disais ça pour rire...

Cassandre : Ah.

Samuel : Sinon, une commode avec une dizaine de T-shirts abîmés, deux-trois shorts et des sous-vêtements à foison, usés jusqu'à la corde. Un miroir terne. Et une bibliothèque avec notament un livre de recette, un manuel de bricolage et un livre pour enfant. J'y ai rangé le livre de grossesse que j'ai acheté pour toi.

Cassandre : Tu es un ange.

 

18h40 :

Cassandre : Yeees, un vairon ! On aura à manger ce soir !

Samuel : Pas pour deux, en tout cas. T'as vu la taille ? On survivra pas bien longtemps s'il n'y a que des poissons riquiquis comme ça dans cet étang...

Cassandre : C'est juste qu'on est pas encore assez bons, y'a que les poissons avec des p'tits cerveaux qui se font avoir par nos leurres. Mais je t'assure, un vairon, ça nourrit son homme. Grand-mère me faisait souvent des sushis avec la pêche de grand-père, et c'était incroyablement nourrissant.

Samuel : On a pas de matériel à sushis.

Cassandre : Rabat-joie.

 

19h21 :

Samuel : Voilà, j'ai le mien aussi. On est à égalité maintenant.

Cassandre : Parce qu'on fait un concours maintenant ? Prépare-toi à te faire écraser ! J'ai la pêche dans le sang, je t'ai dit !

Samuel : Peut-être, mais on ne t'as jamais dit que j'apprends très vite ?

Cassandre : J'attends de voir ça.

 

20h16 :

Cassandre : La nuit est tombée, Sam', et je meurs de faim. Il va falloir penser à manger, non ?

Samuel : T'as qu'à voir si tu trouves un moyen d'allumer le feu, dehors. J'ai cru voir des briquets dans la commode, tiroir du bas. Moi, je continue le concours.

Cassandre : C'est ça, dans tes rêves.

 

20h27 :

Cassandre : C'est bon, j'ai trouvé ! Y'en a plein, et ils marchent ! On va pouvoir tenir des siècles avec des réserves comme ça !

Samuel : J'aimerais autant pas.

 

20h31 :

Cassandre : Tu trouves pas qu'on est biens, là ? Rien que tous les deux, dans un petit coin de paradis. Un étang, un potager, un toit au-dessus de notre tête. Sincèrement, qu'est-ce qu'il nous faut de plus ?

Samuel : Je sais pas, moi, des voisins pas cannibales ?

Cassandre : Très drôle.

Samuel : Hé, j'ai une prise ! Et c'est plus gros qu'un vairon ! Yeees ! Un poisson rouge ! J'ai un point d'avance !

Cassandre : Tu vas pas le garder bien longtemps, ton point, crois-moi...

 

20h44 :

Cassandre : Tu sais, je pensais vraiment ce que je t'ai dit tout à l'heure. Je me sens bien ici. Chez moi. Sincèrement, tu ne serais pas heureux, même un tout petit peu, si on se retrouvait coincés ici des années ?

Samuel : Le sims est un animal grégaire. Il a besoin de vivre en groupe et d'être libre. Ici, on n'est que deux, et on est enfermés. De plus, on n'est pas en sécurité. Alors, j'aimerais autant pas, tu vois.

Cassandre : Si ça ne tient qu'à ça, on pourrait fonder notre petite tribu ici, qu'est-ce que tu en dit ? Et puis, si jamais les secours arrivent, ça ferait une sacré surprise à tes parents, de voir qu'ils sont devenus grands-parents en notre absence !

Samuel : Toi et tes envies de famille nombreuse ! Une vraie mère nature.

 

21h13 :

Cassandre : Beuark ! J'ai brûlé le mien, c'est atroce !

Samuel : Toi, t'es pas un cordon bleu, ça se voit ! Le mien est parfaitement mangeable, en fait ça n'a pas beaucoup de goût. C'est pas de la grande cuisine, vivement qu'on retrouve le confort d'une cuisinière et d'un frigo !

Cassandre : Tu devrais profiter, justement, dis-toi qu'on est en camping ! Ca nous fait des expériences. Et je suis pas prête d'oublier à quel point le vairon trop cuit, c'est mauvais !

 

21h40 :

Samuel : Et bien sûr, c'est moi qui suis chargé d'éteindre le feu ! Rah, pfeu, ça fait de la fumée partout !

Cassandre : Arrête de faire ton raleur, c'est bien moi qui l'ai allumé pendant que tu pêchais ton poisson rouge.

Samuel : Puisque tu m'y fait penser, t'as toujours un point de retard.

Cassandre : Nia-nia-nia.

 

21h59 :

Cassandre : Chasse-d'eau : opérationnel ! Ce WC semble vraiment relié au système d'égouts de la ville, une chance !

 

22h20 :

Samuel :Chasse d'eau : pas opérationnel du tout, raah ! Ca reste bouché !

Cassandre : Laisses tomber, chéri, et viens plutôt me rejoindre !

Samuel : Non, je retente ma chance, je veux que ce soit propre !

 

22h27 :

Cassandre : Alors, tu viens, oui ou non ?

Samuel : C'est bon, bouge pas j'arrive !

 

22h40 :

Cassandre : Dois-je rappeler à monsieur Smith que nous sommes ici en voyage de noce, et qu'il a le devoir d'honorer sa femme ?

Samuel : Madame Smith n'a pas à s'inquiète, monsieur n'a pas oublié...

 

23h10 :

Cassandre : Bon, eh bien pour une première journée de mariage, c'était plutôt mouvementé, non ?

Samuel : Ca, tu peux le dire ! Bonne nuit mon amour.

Cassandre : 'Nuit...